LA Turquie tente de contrôler les réseaux sociaux.

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Le Monde.fra publié ce 4 novembre une information concernant une nouvelle loi turque qui contraint les réseaux sociaux les plus importants à avoir un représentant en Turquie et à obéir aux tribunaux demandant le retrait de certains contenus sous 48 heures:

“La Turquie a infligé, mercredi 4 novembre, une série de fortes amendes aux principaux réseaux sociaux – Twitter, Facebook, Instagram, YouTube, Periscope et TikTok – pour le non-respect d’une loi controversée, entrée en vigueur en octobre, qui renforce considérablement le pouvoir des autorités sur ces plateformes.

« Une amende de 10 millions de livres turques [près d’un million d’euros] a été infligée aux fournisseurs de réseaux sociaux (…) qui n’ont pas déclaré avoir désigné un représentant à la fin du délai légal », a dit Ömer Fatih Sayan, vice-ministre des transports et de l’infrastructure.

Selon la nouvelle législation, les réseaux sociaux avec plus d’un million de connexions uniques par jour doivent avoir un représentant en Turquie et obéir aux tribunaux demandant le retrait de certains contenus sous 48 heures.

Twitter, « une menace » selon Erdogan

En cas de non-respect, les plateformes risquent des amendes allant jusqu’à 30 millions de livres turques (trois millions d’euros), l’interdiction d’avoir des revenus publicitaires et une forte réduction de leur bande passante. Malgré ces menaces des sanctions, la quasi-totalité des géants des réseaux sociaux ont, jusqu’à présent, refusé de se plier aux mesures prévues par la loi, considérant qu’elle pourrait ouvrir la voie à des demandes de censure.

Selon Yaman Akdeniz, professeur de droit à l’université Bilgi d’Istanbul, seule la plateforme russe VKontakte aurait accepté de désigner un représentant en Turquie.

Twitter et Facebook sont déjà étroitement surveillés par le gouvernement turc et de nombreux procès pour « insulte au chef de l’Etat » ou « propagande terroriste » ont été intentés sur la base de simples tweets. Twitter a été au cœur de la mobilisation lors de vastes manifestations antigouvernementales en 2013, et le président Recep Tayyip Erdogan a qualifié par le passé ce réseau social de « menace ».

En 2019, la Turquie a bloqué l’accès à 408 000 sites, 40 000 tweets, 10 000 vidéos YouTube et 6 200 partages sur Facebook, selon un rapport de l’Association de la liberté d’expression.

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