Salle comble à Istanbul pour le concert d’un rappeur russe anti-Poutine – Courrier International

Must read

« Dans la soirée du mardi 15 mars, le célèbre rappeur russe Oxxxymiron a réuni plusieurs centaines d’opposants russes exilés à Istanbul ainsi que des Ukrainiens pour un concert retransmis en ligne et suivi par 40 000 spectateurs » dit Courrier International.

Journalistes, intellectuels dissidents, artistes, ils sont de plus en plus nombreux à quitter la Russie et à prendre le chemin de l’exil, notamment en direction d’Istanbul, à quatre heures de vol de Moscou. La Turquie, contrairement à la quasi-totalité des pays européens, n’a pas fermé son espace aérien aux avions russes et n’exige aucun visa des voyageurs.

À LIRE AUSSIGuerre en Ukraine. Dubaï et Istanbul, principales destinations refuges pour les Russes fortunés

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, des rassemblements de protestation presque quotidiens ont lieu à Istanbul, réunissant autant d’Ukrainiens habitant en Turquie que de Russes ayant précipitamment quitté leur pays. Le 15 mars au soir, le rappeur russe Oxxxymiron a même organisé un concert contre la guerre, rapporte le quotidien Cumhuriyet. 

L’événement a rassemblé plusieurs centaines de spectateurs sur place et plus de 40 000 en ligne. Les 30 000 dollars de recettes seront attribués à des associations venant en aide aux réfugiés ukrainiens.

“Être utile depuis Istanbul”

De son vrai nom Miron Fiodorov, le musicien de 37 ans, un des rappeurs les plus célèbres de Russie, avait annulé ses concerts prévus à Moscou et Saint-Pétersbourg en réaction au déclenchement de l’invasion, qu’il avait qualifiée de “catastrophe et de crime”, avant de fuir le pays, où ses prises de position antiguerre pouvaient lui valoir de lourds ennuis judiciaires. Il l’expliquait le 11 mars sur Twitter.

Le média en ligne Arti Gerçek relate sa rencontre, devant la salle de concert, avec Evgueni, un trentenaire Russe, en Turquie depuis une semaine, après avoir participé à des manifestations contre la guerre, ce qui lui a valu d’être passé à tabac par la police russe.

« J’ai une partie de ma famille en Ukraine, je me sens obligé de faire quelque chose pour eux. En Russie, il n’est plus possible de sortir dans la rue pour manifester, j’espère que je pourrai être plus utile à Istanbul.

Courrier International, 16 mars 2022, Photo/Sergey Ponomarev/New York Times

More articles

Latest article