Le Qatar et la Turquie ont dénoncé mercredi la politique de « deux poids, deux mesures » de certains pays occidentaux sur la guerre entre Israël et le Hamas et affirmé travailler à une désescalade dans la région.
Le 25 Octobre 2023, L’Orient le Jour.
« Il n’est pas permis de condamner le meurtre de civils dans un contexte et de le justifier dans l’autre », a déclaré le chef de la diplomatie du Qatar dans une conférence de presse avec son homologue turc à Doha.
Cheik Mohammad ben Abdelrahmane al-Thani, qui est également Premier ministre, a assuré que les deux pays rejetaient toute politique de « deux poids, deux mesures (…) lorsqu’il s’agit de vies humaines ».
L’armée israélienne mène depuis le 7 octobre des frappes sur la bande de Gaza, en représailles aux attaques sanglantes de commandos du Hamas sur le territoire israélien, les plus meurtrières depuis la création d’Israël en 1948. Selon Israël, plus de 1.400 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans ces attaques et quelque 220 otages israéliens, étrangers ou binationaux ont été recensés.
Dans la bande de Gaza, plus de 6.546 personnes ont été tuées, dont au moins 2.704 enfants, depuis le début de la guerre, selon le Hamas, mouvement islamiste qui contrôle ce territoire palestinien depuis 2007.
Le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré que « l’incapacité de certains pays d’Amérique et d’Europe à condamner et à empêcher le désastre à Gaza constitue une politique de deux poids deux mesures très grave ».
Le Qatar et la Turquie, qui sont des défenseurs de la cause palestinienne et disposent de canaux de communication avec le Hamas, travaillent avec des partenaires régionaux pour désamorcer le conflit, a indiqué cheikh Mohammad. Il a aussi dénoncé les critiques contre son pays, déclarant qu’elles « sapent les efforts existants et mettent des vies en danger », dans une allusion à la médiation du Qatar pour obtenir la libération d’otages aux mains du Hamas.