Déterminé à bâillonner le premier parti d’opposition Erdogan lance une dixième vague d’arrestations parmi les mairies CHP/OBSERVATOIRE DE LA TURQUIE CONTEMPORAINE

RFI annonçait le 23 septembre « une nouvelle vague d’arrestations dans l’opposition au cours d’une enquête à la mairie d’Ankara ». Celle-ci suit neuf précédentes séries d’arrestations au sein des mairies d’opposition CHP à Istanbul dont la dernière au courant du mois d’août. « Depuis l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, le 19 mars 2025, la grande municipalité d’Istanbul, ses arrondissements et d’autres villes tenues par l’opposition sont dans le viseur de la justice » (RFI). Des actes d’accusation sont rédigés par des procureurs aux ordres. Özgür Özel le président du CHP a fustigé les autorités judiciaires « incapables de rédiger un acte d’accusation » et de ne se baser que sur des témoignages indirects.

La dernière fournée d’arrestations moissonne au sein de la mairie d’Ankara. »Les autorités turques ont arrêté ce mardi 23 septembre treize personnes dans le cadre d’une enquête pour corruption au sein de la mairie d’Ankara, la capitale du pays, dirigée depuis six ans par le Parti républicain du peuple (CHP). C’est donc une nouvelle opération judiciaire contre une municipalité de la principale formation d’opposition, après l’arrestation en mars d’Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul. Le CHP dénonce une « attaque claire contre la démocratie » et une « tentative de discréditer » Mansur Yavas, autre grand rival du président » (RFI/MSN). Le maire CHP de la capitale Mansur Yavas est, selon ce premier parti d’opposition, la cible de cette opération judiciaire. Plane sur lui le risque de subir le sort d’Ekrem Imamoglu, le maire d’Istanbul emprisonné depuis six mois. « Mansur Yavas est l’autre grand rival du président Recep Tayyip Erdogan. Il est pressenti pour se présenter à la prochaine présidentielle en cas de blocage de la candidature d’Ekrem Imamoglu. » (RFI/MSN)