Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui a annoncé dimanche le retrait de ses derniers combattants présents en Turquie vers le nord de l’Irak, a achevé la première phrase du processus de paix avec Ankara, a jugé lundi un dirigeant du principal parti prokurde turc.
« La première phase du processus est terminée », a affirmé Tuncer Bakirhan, vice-président du parti DEM, lors d’une déclaration à la presse à Ankara. « Il est temps de passer à la deuxième phase (…), à travers des étapes juridiques et politiques », a-t-il ajouté.
« C’est une étape qui ouvre la voie à une solution et à la paix », a affirmé M. Bakirhan, estimant que « nous sommes à un moment charnière de l’histoire turque ».
Selon lui, le Parlement turc doit désormais « faciliter et développer ce processus », initié il y a un an par Ankara pour mettre fin à quatre décennies de guérilla.
« Des dispositions juridiques doivent être prises (…). Il ne doit pas s’agir uniquement de dispositions techniques, mais aussi d’éléments constitutifs de la paix », a-t-il souligné, exhortant les députés turcs à « agir avec responsabilité ».
À la suite de discussions indirectes entamées en octobre 2024, le PKK, considéré comme terroriste par Ankara, a annoncé en mai sa dissolution, répondant à un appel en ce sens d’Abdullah Öcalan, son chef historique, emprisonné depuis 1999.
Selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, le conflit entre le PKK et les forces de sécurité turques a fait depuis 1984 quelque 50.000 morts dont 2.000 soldats et causé des milliards de dollars de pertes à l’économie turque.
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