L’ORIENT LE JOUR, le 11 novembre 2025
La Turquie collabore avec les États-Unis et plusieurs médiateurs arabes afin d’assurer un passage sécurisé aux combattants du Hamas retranchés dans des tunnels situés dans la zone de Gaza contrôlée par Israël, ont indiqué lundi à l’agence Reuters une source palestinienne, un responsable du Hamas et des responsables turcs. Le sort d’environ 200 combattants complique les efforts visant à faire progresser les pourparlers sur un cessez-le-feu à Gaza, menés entre Israël et le groupe islamiste palestinien, vers une nouvelle phase censée permettre d’aboutir à une fin permanente du conflit qui dure depuis deux ans.
Une source palestinienne proche des efforts de médiation a affirmé que la Turquie participait à ces discussions sur le sort des combattants, aux côtés de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis. Deux responsables turcs, dont le porte-parole du parti au pouvoir AKP du président Recep Tayyip Erdogan, ont confirmé que la Turquie jouait un rôle de médiateur dans les pourparlers relatifs à 200 Palestiniens, mais sans fournir de détails supplémentaires.
La semaine dernière, l’émissaire américain Steve Witkoff avait affirmé que la résolution de ce blocage représenterait un test pour la suite du plan de cessez-le-feu global. Il avait estimé que la situation pourrait être réglée en assurant un passage sécurisé vers des zones de Gaza contrôlées par le Hamas. Un responsable du groupe palestinien qui a requis l’anonymat a confirmé que la Turquie faisait partie des médiateurs, sans donner davantage de précisions du fait du caractère sensible de ce dossier sécuritaire. Le bureau du Premier ministre israélien n’a pas répondu à une demande de commentaire concernant l’implication de la Turquie.
La semaine dernière, deux sources ont indiqué que les combattants du Hamas piégés dans la zone de Rafah tenue par Israël à Gaza étaient prêts à déposer les armes en échange d’un passage vers d’autres secteurs de Gaza. Le Hamas n’a pas confirmé le nombre de combattants piégés mais avait auparavant exigé qu’ils puissent être transférés vers des zones contrôlées par le groupe. Israël a jusqu’ici refusé cette option. La Turquie, critique virulente de la campagne militaire israélienne à Gaza et entretenant des liens étroits avec le groupe islamiste, est signataire de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas soutenu par les États-Unis.
Cette information est une traduction d’un article de Reuters paru en anglais