Turquie: le Parlement se saisit de la question du désarmement du PKK/Anne Andlauer/RFI

Must read

RFI, le 5 août 2025

C’est une étape importante dans le processus de paix en cours entre les autorités turques et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Une commission parlementaire spéciale entame ce mardi 5 août ses travaux pour apporter un cadre légal à la dissolution et au désarmement annoncés du PKK. Le mouvement politique kurde présente ces efforts législatifs comme nécessaires pour parvenir à la paix après un demi-siècle de guerre.

Depuis que le PKK a annoncé en mai son intention de rendre les armes, c’est le premier geste concret de la part des autorités turques. Cette commission parlementaire, composée de députés de l’alliance au pouvoir et de l’opposition, a une mission prioritaire : proposer un cadre légal à ce désarmement et à la question sensible du sort des milliers de combattants du PKK.

Sa création était une demande d’Abdullah Öcalan, le fondateur et chef emprisonné du PKK, qui avait appelé en février à la dissolution du groupe et à la fin de la lutte armée. S’ils ont répondu positivement à cet appel, les cadres du PKK dans le nord de l’Irak ont aussi fait savoir qu’il n’y aurait pas de désarmement sans garanties légales. Le travail de cette commission sera donc décisif pour la réussite du processus.

Réintégrer les ex-membres du PKK

Les médias turcs progouvernementaux avancent que ses membres auront notamment pour tâche d’élaborer une loi permettant de « réintégrer » à la société les anciens membres du PKK qui n’ont pas commis de crime, en abandonnant les poursuites pour « appartenance à une organisation terroriste ». L’opposition demande toutefois un mandat plus large et soutient que cette commission devra proposer des réformes démocratiques au profit de toute la société.

À lire aussiDésarmement du PKK en Turquie: devant les membres de son parti, Erdogan se veut rassurant

More articles

Latest article