Turquie : vous pouvez descendre ce volcan endormi en skiant / NATIONAL GEOGRAPHIC

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Le volcan endormi Erciyes permet une expérience de ski grandiose, des installations modernes et des kilomètres de pistes bien entretenues, le tout à une journée d’excursion des sites touristiques de la Cappadoce, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le 5 décembre 2023, National Geographic.

Le mont Erciyes est plus haut que le Mont Blanc et la Dufourspitze, dans les Alpes. Je n’avais pourtant jamais entendu parler de cet impressionnante montagne anatolienna avant d’avoir l’occasion de skier sur ses pentes. Avec ses 3 917 mètres d’altitude, il n’est que le cinquième plus haut mont de Turquie, mais ce volcan endormi donne son nom à la plus grande station de ski du pays et offre une expérience très différente de celle du ski dans les Alpes.

Pour commencer, le coût de son forfait de remontées mécaniques est remarquablement bas : 52 TRY (1, 60 euro) par jour, soit 260 TRY (8 euros) la semaine en 2022/23, ce qui représente environ 2,5 % du prix d’une station moyenne dans les Alpes. Et cela n’enlève rien à la qualité des équipements de ski. Erciyes dispose de dix-neuf remontées mécaniques modernes qui rassemblent télécabines et télésièges généralement rapides et efficaces, ainsi que 110 kilomètres de pistes principalement bleues et rouges, bien entretenues, qui serpentent le long des pentes inférieures du Mont Erciyes pour offrir tous les défis qu’un skieur novice ou intermédiaire pourrait souhaiter essayer. Cinq domaines skiables sont réservés aux débutants, et si vous recherchez un terrain plus difficile, vous disposerez d’une petite sélection de pistes noires. Mais le véritable trésor, si vous avez la chance de visiter la station après une bonne chute de neige, est son terrain hors-piste. La station de remontées mécaniques d’Erciyes se trouve à 3 400 mètres d’altitude, plus haut que tout ce qui se fait dans les Alpes, et de là, vous pouvez accéder à un arrière-pays très escarpé, qui n’est pas très fréquenté par les skieurs locaux, alors attendez-vous à des traces fraîches en abondance.

Le patrouilleur Gönen Göleli, dont la famille skie ici depuis les années 1940, me fait découvrir les pentes supérieures d’Erciyes. À l’époque, il n’y avait pas de remontées mécaniques, il fallait remonter les pentes par ses propres moyens. Arrivés au point culminant de la station de ski, la première chose que je fais, après avoir absorbé autant d’oxygène que possible dans l’air raréfié, est d’observer la vue magnifique qui s’offre à moi.

Les pentes abruptes, escarpées et partiellement glaciaires du mont Erciyes, un imposant sommet gravi pour la première fois en 1837 par le géologue britannique et député conservateur WJ Hamilton, se dressent devant nous.

Les pentes supérieures de la montagne donnent sur une grande partie de l’Anatolie centrale, mais malgré le ciel clair et le soleil éblouissant, il fait suffisamment froid pour que nous ne nous attardions pas. Les vents forts sont fréquents dans la région et ils se font sentir. Nous descendons sur une longue piste noire pratiquement déserte et nous nous arrêtons à Hisarcik Gate, l’un des quatre villages de montagne qui composent la station de ski d’Erciyes.

Jusqu’à présent, je n’ai pas encore vu de file d’attente de plus de six personnes à Erciyes, un véritable exploit en ce mois de février, alors que les stations de ski centrales d’Europe garantissent d’attendre vingt minutes pour les remontées mécaniques. Cela ne change pas lorsque nous nous dirigeons vers les trois remontées mécaniques que nous devons prendre pour atteindre le sommet de la Piste 1.

De là, nous descendons 1 000 mètres à la verticale sur 6 kilomètres de pistes rouges et noires parfaitement damées et nous ne croisons qu’un snowboarder et trois skieurs au cours de notre descente effrénée. Lorsque nous nous arrêtons pour déjeuner au H2650 Cafe & Restaurant, dont le nom indique l’altitude en mètres, où des plats turcs traditionnels et délicieux, tels que le kofte et le döner kebab, figurent au menu pour une fraction du prix que je m’attendrais à payer dans un restaurant de montagne européen.

Gönen et moi nous sommes tellement amusés sur les pistes 1 et 1b que nous avons fait deux autres descentes avant de retourner à mon hôtel à Develi Gate, à l’autre bout de la station, un trajet d’environ une heure, ce qui vous donne une idée de la superficie sur laquelle Erciyes s’étend.

En chemin, je me fais la réflexion qu’Erciyes est parvenue à un équilibre attrayant : suffisamment grande pour attirer les skieurs aventureux, suffisamment moderne pour rivaliser avec de nombreuses stations de ski européennes tout en offrant des pistes moins fréquentées. Toutes ces raisons font que vous dépensez beaucoup moins, et font d’Erciyes un mont à ne pas manquer.

QUE FAIRE À ERCIYES ?

Étant donné la proximité de deux des lieux les plus touristiques de Turquie, pourquoi ne pas prévoir une excursion d’une journée dans le cadre de votre séjour au ski pour visiter les lieux ?

La Cappadoce

Le parc national de Göreme, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, et les sites rupestres de la Cappadoce comptent parmi les attractions les plus spectaculaires de la Turquie. Ses pinacles rocheux, connus sous le nom de « cheminées de fées », ses villages taillés dans la roche, ses aménagements troglodytiques, ses villages souterrains et ses sanctuaires chrétiens remontent au 4e siècle, la vallée de Göreme étant particulièrement riche en sites historiques datant du 10e au 13e siècle. À 1h30 / 95 kilomètres en voiture.

Kayseri

Kayseri est l’une des plus grandes villes de Turquie, fondée 2 000 ans avant notre ère, à l’époque où elle était connue sous le nom de Césarée et était la capitale de la Cappadoce. Elle abrite un trésor d’antiquités de la période seldjoukide, de 1178 à 1243, notamment le complexe Hunat Hatun, un centre islamique historique et la mosquée Kiliç Arslan et l’Ulu Camii, Grande Mosquée. La ville possède également le deuxième plus grand marché couvert de Turquie. À 40 minutes / 60 kilomètres en voiture.

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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