Turquie: nouvelle vague d’arrestations dans les rangs du principal parti d’opposition/Anne Andlauer/ RFI

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RFI, le 31 mai 2025


En Turquie, les arrestations se poursuivent dans les rangs du Parti républicain du peuple (CHP), le principal parti d’opposition dont est issu le maire déchu d’Istanbul, Ekrem Imamoğlu, incarcéré en mars 2025. La police mène depuis ce 31 mai au matin une vaste opération contre une quarantaine de membres et d’élus du CHP, dont cinq de ses maires. L’opposition accuse le pouvoir d’utiliser la justice à des fins politiques.

Depuis l’arrestation d’Ekrem Imamoğlu il y a deux mois et demi, c’est le cinquième coup de filet dans les rangs de son parti, le CHP. L’accusation principale ne change pas : « corruption ». Elle vise, cette fois-ci, 47 personnes, dont cinq maires du parti, trois à Istanbul et deux à Adana, dans le sud du pays. Ces arrestations s’ajoutent aux 271 autres effectuées depuis le 19 mars.

« Arrestations politiques »

En tout, 110 personnes ont été emprisonnées à ce jour, dont le maire déchu d’Istanbul, candidat de son parti à la prochaine présidentielle. Les responsables du CHP dénoncent une nouvelle fois des « arrestations politiques » et soulignent que la justice n’a produit, à ce jour, aucune preuve concrète des accusations graves proférées par le président Erdogan lui-même et les médias pro-gouvernementaux.

Décrédibiliser le CHP

Les enquêtes se basent principalement sur des témoignages, souvent anonymes, et aucun acte d’accusation n’a encore été publié. L’opposition, dans son ensemble, estime que l’objectif est non seulement d’écarter Ekrem Imamoğlu, le principal rival du chef de l’État, mais aussi de décrédibiliser le CHP, premier parti d’opposition et vainqueur des municipales de 2024.

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