“A Istanbul l’avenir de l’université Galatasray est menacé L’AVENIR DE L’UNIVERSITÉ GALATASARAY est menacé ”. Nicolas Cheviron

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Nicolas Cheviron Médiapart le 10 février 2021

“En riposte au projet de loi « séparatisme », les autorités turques ont instauré de nouveaux critères de maîtrise de la langue turque aux enseignants français de l’université de Galatasaray, institution stambouliote. Une décision qui inquiète quant au futur du navire amiral de la coopération franco-turque.


Istanbul (Turquie). –
 L’université de Galatasaray (GSÜ) constitue le joyau de la coopération franco-turque. Un îlot de savoir francophone au bord du Bosphore, voulu par les présidents François Mitterrand et Turgut Özal en 1992 pour affirmer la force des liens unissant leurs deux pays. Accolée à l’historique lycée de Galatasaray, cheville ouvrière – déjà francophone – de la modernisation de l’empire ottoman au XIXsiècle, elle accueille 5 000 étudiants destinés à prendre une place notable parmi les élites du pays.

L’implication de la France au sein de l’établissement tient principalement dans la présence d’une petite trentaine d’enseignants français, aux statuts les plus divers – profs de langue ou de classes préparatoires scientifiques, enseignants-chercheurs, experts techniques internationaux, lecteurs – réunis pour la plupart au sein de la Mission de coopération éducative et linguistique, la Micel. Structure ad hoc chapeautée par l’ambassade, la Micel consacre chaque année près de 2,5 millions d’euros à ces profs et à ceux du lycée, en nombre à peu près équivalent.

Bon gré mal gré, cette coopération fonctionnait depuis près de trois décennies, en dépit de problèmes récurrents de budget entraînant quelques suppressions de postes. Mais cet automne, la donne a brutalement changé.

L’université de Galatasaray à Istanbul.

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