Attaque raciste contre les Kurdes : funérailles sous tension en Turquie pour une des trois victimes – 20 Minutes

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« Des heurts ont éclaté dans la province de Mus entre la police et un groupe de personnes qui n’a pas pu assister à la cérémonie » rapporte 20 Minutes du 5 janvier 2023.

Des routes bloquées, des tirs de lacrymo et de balles en caoutchouc, des jets de pierre… Les funérailles de Mir Perwer, chanteur kurde tué fin décembre à Paris au cours d’une attaque raciste, ont eu lieu sous tension jeudi dans l’est de la Turquie.

L’artiste, réfugié politique, a été inhumé en présence de membres de sa famille dans la province de Mus. Toutefois les routes menant au lieu choisi pour les obsèques avaient été bloquées par des gendarmes, empêchant plusieurs groupes de personnes, dont des élus du parti pro-kurde HDP, d’assister aux obsèques.

Des gaz lacrymogènes ainsi que des balles en caoutchouc ont été tirés par les forces de l’ordre afin de disperser les groupes qui s’étaient formés. Un canon à eau a également été utilisé par les gendarmes, tandis que des hommes mécontents de ne pouvoir assister aux obsèques ont répondu par des jets de pierres.*

Lire aussi Kurdes tués à Paris : une cérémonie sous le signe de la justice – Le Point/Alice Pairo Vasseur

Convoi bloqué

Les funérailles d’Abdurrahman Kizil, autre Kurde tué à Paris fin décembre, ont également eu lieu jeudi, dans un village de la province de Kars, dans le nord-est de la Turquie. Une partie du convoi accompagnant sa dépouille a été bloquée à l’approche du lieu des obsèques, selon le média proche du mouvement kurde Yeni Yasam et une députée du parti pro-kurde DBP, Saliha Aydeniz.

Emine Kara, troisième victime de l’attaque de Paris, a, elle, été enterrée au Kurdistan d’Irak au cours d’une cérémonie aux accents politiques organisée en présence de membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe considéré comme terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux.

Ces trois Kurdes ont été tués le 23 décembre devant un centre culturel de leur communauté à Paris. Le tireur, William M., un Français de 69 ans déjà connu de la justice pour des faits de violence, a justifié son geste par sa « haine pathologique des étrangers ».

Lire aussi L’impossible vérité sur l’assassinat de trois Kurdes à Paris – Slate/Ariane Bonzon

20 Minutes, 5 janvier 2023

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