En Turquie : nouvelle menace sur les droits de la défense ?

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Au centre de son discours de rentrée judiciaire pour l’année 2020-2021 le Président turc a accusé la défense et les barreaux -qu’il avait d’ailleurs omis d’inviter à cette réunion-. Il a déclaré qu’il faudrait désormais envisager la possibilité d’interdire aux avocats des “terroristes” l’exercice de leur métier. Revenant sur la mort de l’avocate en grève de la faim Ebru Timtik il s’en est pris à ses soutiens et précisé qu’il faudra bien “bloquer la route sanguinaire qui va des avocats aux terroristes.”

Il faut rappeler à cette occasion que le Président Erdogan s’est montré en juin dernier bien résolu à limiter les droits de la défense. Cinquante-huit présidents de barreaux de différentes villes s’étaient embarqués en juin 2020 dans une marche vers Ankara pour protester contre les plans du gouvernement visant à modifier les lois qui régissent l’action des avocats et de leurs associations. Les avocats affirmaient que ces changements juridiques visent à réduire le pouvoir des associations, dont beaucoup critiquent ouvertement le gouvernement du président Recep Tayyip Erdoğan. Lire Les Avocats se lèvent pour les Droit de la Défense

A l’issue du discours d’Edogan pour cette inauguration le 1e septembre 2020 de l’année judiciaire, M. Alpay Antmen, député du CHP (parti social démocrate) et membre de la Commission de Justice de l’Assemblée Nationale, a fait une déclaration écrite à la presse. Il a qualifié cette réunion non pas d’ouverture mais de cérémonie de clôture de la justice. Il a ajouté: “Cette inauguration qui s’est tenue au Palais d’Erdogan est la cérémonie d’enterrement du judiciaire”.

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