Le fils du président contre l’ordre constitutionnel en Turquie /Mehmet Yılmaz / T24

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Le principal organisateur de la manifestation d’Istanbul le 1è janvier 2024, au cours de laquelle des appels au califat ont été lancés, est l’un des plus proches collaborateurs du président.

Article (première partie) du journal T24 du 3 janvier 2024, traduit par et pour l’Observatoire de la Turquie contemporaine:
« Le rassemblement mené par le fils du président, Bilal Erdoğan, est un sérieux avertissement pour l’avenir de la Turquie.
Ce qui s’est passé lors du rassemblement d’une plateforme d’organisations dites non gouvernementales financées par des fonds publics et bénéficiant du soutien matériel et moral de l’État, les banderoles déployées et les slogans scandés montrent clairement quelles sont les intentions.

Le principal organisateur de la réunion au cours de laquelle ces slogans ont été scandés et des appels au califat ont été lancés était l’un des proches parents du président.

Il n’aurait pas été possible de déployer de telles banderoles, de scander de tels slogans et de déployer des drapeaux à leur insu et sans leur autorisation.

Le Président de la République se range consciemment derrière le coup d’État judiciaire contre l’ordre constitutionnel.

Il continue d’ignorer la Constitution à travers les organes judiciaires qu’il contrôle.

Il est évident que ses enfants jouent un rôle dans cette politique.

C’est à eux qu’incombe l’organisation de ceux qui n’aiment pas le principe de laïcité de la Constitution.

Beaucoup de monde regarde les sondages et pense que ceux qui veulent l’abolition de la laïcité et le rétablissement du califat ne constitue qu’une petite minorité.

Ils ont assurément raison de penser ainsi, car ceux-là ne représentent effectivement qu’une petite partie de la population turque.

Cependant, de tels petits groupes, bien organisés et bien financés, n’ont jamais eu besoin d’obtenir la majorité de l’opinion pour prendre le pouvoir dans un pays par un coup d’État.

Ces coups d’État, qu’ils viennent de la droite ou de la gauche, sont le fait d’une minorité organisée et la majorité, devenue incapable d’élever la voix, subit ce qui lui arrive, incapable de s’y opposer.

Le rassemblement sur le pont de Galata (Istanbul) a été une démonstration de force pour ces groupes.

Il s’agissait d’une démonstration de force, à la fois pour se rendre compte de l’ampleur de leur mouvement et pour mesurer la réaction de l’opinion, des gens ordinaires et des organisations.

La raison pour laquelle cela laisse présager un grand danger pour l’avenir est que les forces démocratiques du pays se contentent de regarder ce qui se passe la bouche ouverte. (….)

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